Magazine

L’horlogerie française vers l’infini et au-delà

Parce qu’il est aussi mystérieux qu’insaississable, l’espace fascine et nourrit nos imaginaires depuis la nuit des temps. Tandis que blouses blanches et autres héros en combinaison spatiale tentent d’en percer les mystères, le cinéma comme la littérature s’emparent depuis toujours de cet inépuisable sujet à fantasmes : entre récits d’anticipation et aventures rétro-futuristes, la science-fiction déchaîne les passions et les forces créatives.
Une source d’inspiration qui n’échappe pas à l’horlogerie française : design innovants aux accents spatiaux, mouvements horlogers complexes et technologie de pointe… la création horlogère semble s’imprégner des codes de l’Univers pour que se rencontrent l’Espace et le Temps, jusqu’à, parfois, le toucher du doigt. Décollage imminent pour un voyage vers la planète Horlogerie française.

De l’élégance cosmique…

Se saisir de la grandeur de l’Univers, de ses multiples apparences et de son intrigante beauté : tel est l’objectif que poursuivent certaines maisons horlogères, pour qui le monde des étoiles constitue une ressource créative… infinie.
Contrastes, jeux de lumières et travail des matières : tout dans le modèle Céleste de chez Pierre Lannier évoque la poésie énigmatique de l’Espace. Véritable ôde aux secrets de la galaxie, la Céleste habille les poignets et célèbre les étoiles, faisant se côtoyer granit et nacre, mouvement automatique et élégance envoûtante.
Et puisque sky is the limit, Hegid aussi s’offre un modèle inspiré des cieux : avec sa Céleste à elle, la jeune marque française propose une vision rétro futuriste en collaboration avec l’atelier Hervé Manufacturier. Capsule octogonale, acier brossé et indicateur temporel radial : ce modèle est autant un hommage aux grandes œuvres de science-fiction des 70’s telles que Star Trek ou Blade Runner qu’une invitation radicale à reconsidérer l’espace-temps.

© HEGID
© PIERRE LANNIER

Restent les créateurs qui font de leur fascination pour l’Univers une signature à part entière : Nicolas Ducoudert-Pham, fondateur et designer de la marque Beaubleu, est de ceux-là. Inspiré de sa thèse sur le vide, il imagine des montres aux aiguilles circulaires : une marque de fabrique poétique et céleste, comme un hommage aux travaux de Galilée et à la conceptualisation de l’espace.

©BEAUBLEU

… à la conquête de l’Espace

Et puis il y a ceux qui surpassent la simple esthétique pour s’envoler vers les confins de l’Univers et toucher encore d’un peu plus près les étoiles.
Comme Yema et son modèle Spationaute I qui, le 24 juin 1982, s’élança pour un voyage de 10 jours dans l’espace au poignet de Jean-Loup Chrétien, spationaute : pour la toute première fois, une montre française s’invite en orbite et marque ainsi, à sa manière, le temps de la conquête spatiale. Depuis, Yema conçoit des collections en collaboration avec l’Armée de l’Air et de l’Espace, qui mêlent performance technique et finesse esthétique.

Pour certains, enfin, l’astronomie est plus qu’une simple source d’inspiration : elle est le terreau fertile pour créer des objets horlogers d’une extraordinaire précision, qui s’invitent au cœur des plus grandes institutions spatiales. Awake, marque engagée pour le Vivant, fait partie de ces audacieux-là. Avec sa collection Mission to Earth, elle transcende l’innovation technologique et créative pour inventer une montre unique en son genre : un titane à 70% recyclé et utilisé en aérospatial, un cadran inspiré de la fenêtre d’observation panoramique de la Station Spatiale Internationale, un mantra gravé en référence au rover ayant atterri sur Mars et, surtout, une puce NFC basé sur le protocole blockchain et intégrée au verre, comme une carte d’identité du futur. Avec cette pièce aussi sidérale que sidérante, Awake a même obtenu les faveurs de la NASA, lorsque l’équipage de la mission HERA a validé la montre. Une ultime preuve qu’espace et horlogerie vivent et évoluent, d’une certaine façon, sur la même planète.

© AWAKE

A LIRE AUSSI