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Montres. Ça tourne. Action ! 

Les montres et le cinéma vivent une belle histoire d’amour depuis des décennies. Pour les horlogers, le 7e art est une opportunité de promouvoir l’image de leur marque : on associera une montre au charisme d’un acteur, la qualité d’un script ou la beauté de la photographie d’un film… Mais les scénaristes aussi y trouvent leur compte, pour indiquer l’heure, affirmer le style d’un personnage ou en utilisant la montre comme élément central d’un storytelling. 

Les montres servent à lire l’heure

Lorsque le jour et la nuit ne sont plus assez précis, le cinéaste a parfois besoin de communiquer au spectateur l’heure, la minute ou les dernières secondes qui défilent. Tension, suspense et excitation sont les maîtres mots du film « Die Hard », où l’iconique John McClane se retrouve coincé dans un bâtiment piégé de bombes… Avec une montre comme premier repère, il devra vite agir pour sauver les otages dans le temps imparti.

Dans cette danse entre montre et cinéma, comment ne pas citer Christopher Nolan. Dans « Dunkerque », « Memento », « Tenet » ou encore « Interstellar », la temporalité est devenue obsession. Temps inversé, flashback, histoire exposée à l’envers… La complexité des films de Nolan nécessite des marqueurs importants pour ne pas perdre le spectateur. Dans « Inception », la montre de Leonardo DiCaprio sert par exemple à indiquer le moment où le personnage revient du rêve au réel.

Les montres à caractère

Utilisées comme accessoires de mode, les montres ont toujours un rôle plus subtil. Elles posent un style et un caractère. Elles racontent la richesse, la sophistication, l’intelligence ou encore la profession d’un personnage.

James Bond. Évidemment, James Bond. Le gadget de la montre est parfois plus utile pour nourrir la sophistication de l’appareil que pour sauver 007 d’une situation périlleuse. Figure iconique et charismatique, l’espion connaît presque autant de modèles cultes que de conquêtes. On retiendra évidemment les grandes années Rolex et, plus récemment, Omega.

Et les françaises dans tout ça ? Les montres de l’hexagone n’ont pas à être jalouses, bien au contraire ! Nous avons aussi nos figures. À l’instar de Roger Moore pour le mastodonte américain, Jean-Paul Belmondo a grandement participé à la notoriété de l’horlogerie française pendant sa carrière. Avec la marque Dodane dans « À Bout de Souffle » de Jean-Luc Godard ou avec la marque Yema dans « Le Magnifique » de Francis Veber. Le schéma est simple : un film, un acteur, une marque, tous devenus culte.

Les montres en premier rôle

Comme dans les films, nous pouvons commander des montres pour lire l’heure ou comme accessoire de mode. Mais le cinéma voit parfois plus loin, en plaçant la montre comme héros d’un film ou d’une scène. Ainsi, dans « Pulp Fiction » de Quentin Tarantino, la Lancet Trench Watch en or et sans bracelet de Christopher Walken est un élément-clé de l’intrigue, transmise de personnage en personnage, de scène en scène.

Le paysage cinématographique -et plus particulièrement la science-fiction- permet aussi de donner de nouvelles lectures sur la considération du temps, comme dans le film « Time Out » d’Andrew Niccol. Ici, la montre et le corps ne forment plus qu’un pour indiquer le temps qu’il reste à vivre aux personnages. Dans cette dystopie, l’histoire change les mœurs. On ne demandera plus « quelle heure est-il ? » mais « combien de temps nous reste-t-il ? ». La morale du film démontre bien que le contrôle du temps, l’envie de le rattraper, le ralentir ou l’étendre n’aura pour seul effet que l’instrumentalisation des Hommes.

L’horlogerie et le cinéma forment donc un duo parfaitement harmonieux, l’un servant toujours l’autre. Aussi loin que les Hommes éprouveront une fascination pour le temps et la mesure, nous continuerons d’admirer ce défilé de beaux modèles que nous propose le 7e art. 

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